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Les aventures véridiques du policier bagnard Vidocq René Giffey & R.Laude - 1939 - Société parisienne d'édition [Collection personnelle] C'est pour l'instant la plus ancienne BD sur Vidocq que j'ai pu trouver. Elle alterne pages couleurs et N&B avec de longs textes sous les cases, c'est presque un texte illustré plutôt qu'une bande dessinée tant il y a de textes. Le dessin à la plume n'est pas extraordinaire quant au terme d'"aventures véridiques", il est très exagéré dans le sens ou beaucoup d'erreurs sont commises sur les événements de la vie de Vidocq et en premier lieu sur son prénom qui de Eugène-François devient Jean-Louis (qui fut, par contre, l'un de ses surnoms et ça c'est du véridique !!!).
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Eugène Vidocq - First Great Detective B. Krigstein - Janvier 1949 - paru dans le comic Justice Traps the Guilty N°8 [Collection personnelle] BD américaine et le style de dessin de
Krigstein est,
esthétiquement, très discutable !!
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La rédemption de Vidocq Forton & Joly- 1955- Spirou N°882 (Série Oncle Paul) [Collection personnelle] |
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Le père de la police moderne Forton & Joly- 1955- Spirou N°883 (Série Oncle Paul) Pas en ma possession |
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"Vidocq" et "Le roi des policiers" J.M Charlier & GAL (Georges Langlais) - Juin 1957 - Pistolin N°57 et 58 2 mini BD en N&B de 4 pages chacune sur la vie de Vidocq. Ces mini-séries sont issues du journal Pistolin créé par J. M. Charlier et René Goscinny en 1955. Ce journal contenait une série historique sur des personnages célèbres de l'histoire de France. (Pour plus de détails, voir l'excellent site de Mr Jean-Yves Brouard sur J.M Charlier : http://www.jmcharlier.com/ ). Une série didactique qui mériterait amplement une ré-édition (voir extraits de la série sur la page de JY Brouard). Ces 2 mini-séries trouvent leur attrait dans l'extraordinaire justesse des événements évoqués et des détails qui montrent combien les auteurs se sont documentés sur le sujet. En 8 pages, c'est la meilleure synthèse de la vie de Vidocq qu'il m'ait été donné de lire. Le dessin de GAL est assez basique toutefois, pour "Le roi des Policiers" les auteurs se sont inspirés de gravures de Vidocq pour représenter le personnage au plus proche de "la réalité (c'est l'une des seules représentation réaliste de Vidocq en BD). |
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"Vidocq, le galérien détective" Tintin N° 626 - 1960 J.L Feran & M. Vasseur [Collection personnelle] Un résumé en 4 pages de la vie de Vidocq, le dessin n'est pas remarquable mais bon, cela permet une approche rapide du personnage.
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Vidocq André Chéret (Le dessinateur de Rahan !) - 1967 - Telé Feuilleton N°1 [Collection personnelle] Bande dessinée en Noir et Blanc parue dans Télé Feuilleton N°1. Les histoires sont le reflet des scenarii de Georges Neveux sur la première série télévisée Vidocq de 1967. Outre la bande dessinée on trouve dans cet ouvrage des interviews de Bernard Noël (Le Vidocq de la première série) et de Geneviève Fontanel (sa fidèle compagne dans la série). Le dessin de Chéret est très réussi (normal, c'est Chéret !!!), bien que le format de la revue (14 x 21cm) ne le mette vraiment pas en valeur, ce qui est bien dommage (S'il y a un éditeur qui me lit, qu'il fasse quelque chose !!!). Le Vidocq de Chéret, même s'il ne ressemble pas au vrai (qui rappelons le, était plutôt de type nordique) ni vraiment à Bernard Noël, est assez convaincant. Ce serait vraiment chouette que Chéret abandonne les peaux de bêtes pendant un temps et se remette aux redingotes !!!. Pour retrouver Chéret, allez voir le site de Rahan : http://www.rahan.org |
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Vidocq René Brantonne (1903-1979) - Juillet 1967Les Loups (N° Spécial en 2 parties) - Format 13x18 [Collection personnelle] Une excellente BD tant sur le plan graphique qu'historique puisque c'est l'une des plus fidèles aux mémoires de Vidocq. L'histoire du second Tome s'arrête vers 1843, au tribunal après la victoire de Vidocq contre ceux qui voulaient le faire condamner pour arrestation et séquestration arbitraire du faiseur Champaix. Par curiosité, allez voir le travail de René Brantonne sur ce site
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Les aventures de François Vidocq (Noir et Blanc) Hans Kresse (1921-1992) Auteur d'...ric, l'homme du Nord et de 2 séries westerns Matho Tonga et Les Peaux-Rouges - 1977 - Casterman © [Collection personnelle] Publiée pour la première fois en 1965 en Langue néerlandaise (Hans Kresse est hollandais), cette série de bandes dessinées (car il semble qu'il y en ait eu plusieurs) au même titre que les séries télévisées ne peut être considérée comme une biographie de Vidocq tant elle se joue de sa vraie vie toutefois le rythme est bien celui de ces mémoires et le personnage même si physiquement assez éloigné du vrai Vidocq (encore une fois, le héros est brun alors, que rappelons le, son illustre modèle était blond roux, bouclé aux yeux bleus !! ) est assez sympathique. Vidocq y est policier sous les ordres de Mr Henry et est aidé dans ses enquêtes par un dénommé Coco (en référence, je suppose à Coco Lacour, un ancien de la bande à Vidocq qui prendra sa place à la direction de la Sûreté en Juin 1827). Vidocq est au prise avec un mystérieux ennemi qui sévit sous un déguisement de chat (qui s'avérera être une chatte). La version que j'ai de la BD est une version N&B toutefois il semblerait qu'il existe aussi une version couleur. A noter que le Vidocq de Kresse ressemble assez à celui de Chéret. |
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Vidocq (Noir et Blanc) G. Cheylard et Galland - 1977 - Prifa [Collection personnelle] Dans la collection "Les grands succès de la bande dessinée", c'est une BD à l'ancienne sans bulle mais avec un petit texte sous les cases. Les couvertures sont assez laides mais le dessin à la plume est assez vivant. L'histoire contient pas mal de détails authentiques de la vie de Vidocq et s'en éloigne parfois sans raison, mais l'important y est. Pour ce qui est de l'auteur des dessins, la préface dit la chose suivante : A.G Galland "L'un des pères de la Bande Dessinée. Né au siècle dernier, il réalise sa première illustration à 20 ans. Il fréquente les Beaux Arts et les Arts Décoratifs et fait partie de l'Atelier du Professeur Ferrié. Il illustre de nombreux ouvrages. Citons Jules Verne et A. de Vigny. Toute sa vie il se consacre au dessin et touche à tous les genres. Mais l'essentiel de son activité est consacrée à la bande dessinée. Reporter-Dessinateur, il illustre une grande partie des grands procès du siècle dernier."
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"Vidocq, le rusé policier" Tintin N° 161 - 1978 Frantz & Y. Duval [Collection personnelle] Une mini aventure de Vidocq en 4 pages. Ce Vidocq ressemble vaguement à Claude Brasseur et l'aventure illustre les talents de déguisements et la ruse du personnage. L'histoire se termine par une erreur historique : Vidocq est dit être mort à Bruxelles (information que l'on rencontre même sur le QUID !!).
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Arno (T4), 18 Brumaire Jacques Martin et Jacques Denoël - 1994 - Glenat © [Collection personnelle] Mots de l'éditeur
sur le site Glénat : "Jacques
Martin, créateur d'Alix, Lefranc et autre Orion, ne voulait pas
laisser ses lecteurs sans suite aux aventures d'Arno que André
Juillard a dessiné tout au long de trois albums. Le musicien italien
s'est mué en lord anglais fréquentant les milieux politiques de la jeune
République française puis du Consulat. Bonaparte est intrigué par cet
aventurier à qui il n'hésite pas à demander conseil ou à confier des
missions sans vraiment connaître le fond de la pensée d'Arno. C'est dans cet épisode des aventures d'Arno que ce dernier rencontre Vidocq.
Ce que j'en
pense : Sur le plan de la
physionomie de Vidocq dans la BD, rien à voir avec le Vidocq historique.
Ensuite vient l'étrange transformation du prénom de "Eugène-François"
en "Charles"...Gasp !!. Mais passons sur ces détails car c'est sur le
plan historique que le bas blesse le plus : l'épisode d'Arno se déroule
au moment de la prise de pouvoir de Napoléon en 1799 or à cette période
Vidocq n'était qu'un petit délinquant balloté de prisons en bagnes et il
n'était absolument pas chef de la sureté comme l'indique la BD. Le seul
détail qui nous rapproche du vrai Vidocq est son habileté à se déguiser et à
passer inaperçu.
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Courtisanes (T1), Tout ce sang pour Eva Pierre Frisano & Raymond Maric - 1996 - Glenat © [Collection personnelle] Cette superbe bande dessinée nous raconte les aventures d'une provinciale (Eva) devenue courtisane au cours des années qui précèdent l'accès au pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte. Vidocq la croise alors qu'il la soupçonne du meurtre du comte de Bogly avec qui elle a passé la nuit peu de temps avant sa mort. Courtisanes (T2), Des barricades pour Eva Suite des aventures d'Eva et fin de l'intervention de Vidocq qui arrête l'assassin du Comte de Bogly. Le Vidocq qui nous est présenté n'est encore physiquement pas très fidèle à son modèle toutefois son côté opportuniste est assez bien évoqué par sa façon de mettre à jour le meurtrier. "Courtisanes" est une bande dessinée intéressante à plus d'un titre : Les aventures de l'héroïne sont passionnantes, elle croise d'illustres personnages (Delacroix, Alexandre Dumas, Lamartine ...etc...) et le dessin est très beau (le corps d'Eva s'y prête !). A la base, j'avais acheté la Bande Dessinée car j'avais eu vent de la présence de Vidocq mais j'avoue y avoir pris goût et incite tous les BDvores qui aiment les aventures historiques à lire "Courtisanes".
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Le Maître du
hasard (T1) Djian & Cellier- 2001 - Soleil © [Collection personnelle] L'histoire : "Dans un monde futuriste, Paul Sharley, condamné pour un crime dont il était innocent, s'évade de prison. Il se réfugie dans une maison abandonnée et est rejoint par sa fille Manon qui l'avait suivit alors que Paul l'épiait à la sortie de son école. Ils sont rejoints dans la maison par une bande d'enfants abandonnés qui vivent de rapines. Tous finissent dans la bibliothèque et sont emprisonnés dans des bulles en lévitation. Ils sont victime de celui qui se fait appeler "le maître du hasard". Celui-ci les envoie à Paris en plein XIX ième siècle. Chacun ne se souvient plus de sa vie passée : Paul est devenu cloutier, Manon est la fille d'un aristocrate et les enfants abandonnés sont ... des enfants abandonnés. Même dans ce siècle Paul est victime de sa malchance et est accusé de meurtre. Vidocq entre en scène et intervient en tant que fabricant de preuves contre Paul afin de couvrir le véritable meurtrier, le duc d'Angely." Ce que j'en pense : Vidocq est présenté comme un policier pourri aux attitudes mafieuses. Physiquement, il est très éloigné de sa véritable physionomie : il est presque chauve, les cheveux noirs. Autant dire que le portrait est peu flatteur et il est un peu dommage que cette image de Vidocq soit de plus en plus présente dans des écrits (CF "l'homme au fiacre", "les chevauchées du Capitaine de Betz", "Courtisanes") alors que l'on sait que, sans être tout à fait un enfant de coeur, Vidocq n'était pas un mauvais bougre. A part cela, le dessin est assez agréable tout en étant assez peu orthodoxe.
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"Martin Mystère : Les treize travaux" (N°281) Alfredo Castelli & Daniele Caluri - Octobre/Novembre 2005 - Clair de Lune [Collection personnelle] "Paris, 1847. Le jeune dessinateur Gustave Doré propose à un éditeur un album illustré qui raconte les travaux d'Hercule qui, contrairement à la légende sont au nombre de treize. Doré a ajouté une nouvelle aventure dans laquelle le semi-dieu visite la lointaine Atlantide et combat une monstrueuse créature ! D'où vient l'inspiration du jeune dessinateur ? En quoi la treizième épreuve d'Hercule est liée à une série de meurtres commis par un individu mystérieux et masqué ? Des crimes semblables sont commis à New York. Seul Martin Mystère peut trouver une réponse. " Une très bonne surprise que cette BD qui, au premier abord, ne m'avait pas attiré par son dessin en noir et blanc assez peu attrayant . Oubliez le dessin animé Martin Mystère, seul les noms des personnages sont en commun. Le dessin animé est aussi loufoque que la BD est documentée historiquement. Les aventures de Martin Mystères sont des histoires archéologico-fantastiques à la Indiana Jones toutefois, elles sont très actuelles et pleinement ancrée à notre époque (on y voit même Martin faire des recherches sur Google). De nombreux personnages historiques viennent illustrer le récit, ainsi Vidocq y fait une apparition pour enquêter sur des assassinats mystérieux perpétré par un Belphégor qui cache un étrange secret. |
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"Vidocq, The steampunk adventure" Une "BD interactive" sur Vidocq unique en son genre. Cette BD se présente sous la forme de PDF interactifs téléchargeables. La série a comporté 7 épisodes qui sont sortis le 20 de chaque mois (on en revient au bon vieux XIXe avec ses feuilletonistes !). Difficile de parler de cette "BD" tellement elle est novatrice : On est très loin des bulles et des cases habituels, on a droit a de grandes images colorées et lumineuses à dominantes rouges et jaunes avec des textes qui soulignent parfaitement l'intensité dramatique des scènes présentées. Les scènes d'action sont très dynamiques (Voir la première capture d'écran dans la galerie) et l'ambiance est glauque à souhait. Le côté steampunk se manifeste dans des petites détails comme les dirigeables dans le ciel de Paris ou le look de certains personnages (Voir la galerie) mais aussi dans le contexte historique qui montre un Paris légèrement différent de celui de Vidocq, encore plus noir et sinistre. Vous l'aurez compris, "Vidocq, The steampunk adventure" est plus qu'une "BD interactive", l'auteur propose le terme d'"Histoire Illustrée Interactive" ("H2i" !...à nouveau concept, nouveau sigle !), j'utiliserai désormais ce sigle pour le désigner. Le premier épisode de la série nous plante le décor dans lequel va évoluer notre héros et j'encourage donc tous les fans de Vidocq, de BD et de graphisme à aller sur le site PIXATOMIC le "feuilleter" (pas de doute qu'il vous incitera à consulter les suivants !!). Et pour en savoir plus sur l'auteur de ce petit bijou, je vous engage à lire l'interview qu'il a bien voulu m'accorder lors de la création de cette première H2i. En Bonus, la bande annonce sur la page de l'interview !!
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Série "ALCHIMIE"
Scénario :
Richard D. Nolane - Dessin :
Olivier Roman
Colorisation :
Digikore Studios "T1 : Paris 1842. Jeune auteur de romans-feuilletons. Alexis Lerouge se retrouve impliqué dans une affaire de meurtre mettant en cause les mystérieux Habits Noirs. Une organisation criminelle que semble bien connaître un certain... Vidocq ! Sauvé in-extremis d'un fort mauvais pas, dans un bouge de l'Île de la Cité, par l'ancien chef de la Sûreté. Alexis va ainsi tirer le premier fil d'une trame qui fera remonter vers un complot templier vieux de cinq siècle et qui s'apprête à connaître son tragique dénouement..." "T2 : Paris, 1842. L’alchimiste noir des Templiers veut mener à son terme la malédiction du Grand maître Jacques de Molay. La protection magique du roi Louis Philippe, qui lui a permis d’échapper miraculeusement à tant d’attentats depuis la Révolution de 1830, serait-elle en train de faiblir ? Où bien l’Alchimiste aurait-il fait appel à des forces d’une dangerosité infinie, pour enfin briser la magie qui protège le roi ? De leurs côtés, Vidocq et Alexis se lancent sur ses traces pour contrer ce plan infernal et éviter que Louis Philippe ne devienne le dernier roi maudit !" Une intrigue prenante comme un roman-feuilleton du XIXe, des dessins superbes d'Olivier Roman, une colorisation brillante et lumineuse de Digikore Studios qui met bien en valeur les rues de Paris (les représentations de la préfecture de Police de Paris sont de très fidèles reproductions des gravures de l'époque). Cette BD est un petit bijoux fourmillant de petits détails historiques. Un bel hommage aux romans feuilletons du XIXe et plus qu'accessoirement à VIDOCQ. Mon seul regret est que l'aventure se termine aussi vite. En résumé, bravo à cette association de talents et par la présence de Vidocq, Richard D. Nolane nous offre un petit aperçu de son futur GOTHIC VIDOCQ (voir plus bas dans cette page). PS : Mise à part la couleur et la faible abondance des cheveux de Vidocq et le fait qu'il fume dans la BD, le Vidocq illustré est parfait. Son caractère colle tout à fait au Vidocq historique et il émane de lui puissance et détermination. |
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© Stalner & 12bis, 2011 |
"ILS ETAIENT DIX" (Tome 3 & 4) Scénario Dessin :
Eric Stalner - Couleurs : Delf Mais l'ancien médecin de la Grande Armée reste animé par un désir de vengeance et fera tout pour traquer Morlaix de Guérigny, le responsable de la mort de ses compagnons d'armes en Russie.
C'est dans le troisième tome de la série "Ils étaient Dix" d'Eric Stalner aux éditions 12bs et intitulé "Paris 1820" qu'apparaît Vidocq en tant
que Chef de la Sureté Parisienne. Il n'apparait que sur quelques cases toutefois
tant sur la physionomie que sur son tempérament ou ses façons d'agir, le Vidocq
historique est bien respecté. La seule réserve serait quand à l'aspect du bureau
de Vidocq qui parait un peu luxueux si l'on en juge par les témoignages des
contemporains de Vidocq qui décrivait les bureaux de la sureté comme occupant
une maison basse dans la petite Rue Saint-Anne, en dehors des bâtiments
officiels de la Préfecture de Police (par contre, son bureau en tant que
Directeur du Bureau de Renseignements Universels dans l'intérêt du commerce sera
décrit comme assez luxueux avec de nombreuses peintures aux murs). Autre détail,
le fait que Vidocq fume le cigare (élément déjà utilisé dans le film "Vidocq" de
Pitof) n'est, à ma connaissance, attesté nulle part. Dans le 4ème tome : Suite et, malheureusement, fin des aventures de Jean-Baptiste Grassien. Vidocq est toujours sur les traces de la bande de voleurs Bonapartistes qu'il a intégré. Le Vidocq qui nous est présenté n'est pas franchement sympathique, il y apparait comme approuvant le meurtre pour raison d'état et comme un opportuniste invétéré accumulant les dossiers et renseignements sur le grands de son époque. Il s'est établi une légende sur Vidocq et les fameux dossiers qu'il aurait eu sur beaucoup de gens haut placés mais si tel avait été réellement le cas, je pense qu'il aurait eu un autre destin et qu'il n'aurait pas fini sa vie dans le relatif dénuement qu'on a pu décrire à sa mort.
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"L'épée de Feu" (Tome 2) Scénario :
Sylvain
Cordurié - Dessin : Drazen Kovacevic - Couleurs :
Olivier
Héban - Encreur :
Julien
Hugonnard-Bert Terreg, Deneza et Lifelde ont survécu à leur affrontement avec Garlath. Mais ils n’ont gagné qu’un sursis. Il leur faut fuir Dinan, à la fois pour mettre le plus de distance possible entre eux et le sorcier, et pour satisfaire le fantôme en quête d’une enveloppe charnelle. Garlath est plus que jamais déterminé à détruire Lifelde. D’un côté, il envoie une meute de loups-garous aux trousses des fuyards ; de l’autre, il approche Seignard. le commissaire obéit en effet aux ordres du baron Brynwolf, un très vieil ennemi du sorcier qui a une offre à lui faire.
Qui sont vraiment Lifelde et Garlath ? Contexte de la présence de Vidocq : Nous sommes en 1848 donc normalement, Vidocq a cessé ses activités de "détective" toutefois il semble que dans la BD, il les continue. Terreg, le héros de la série, guidé par une entité qui le possède et aidé d'une aventurière, retrouve Vidocq en mauvaise posture, prisonnier d'une veuve noire. Il le délivre afin qu'il le mène à un village secret des monts d'arrée où se cachent habituellement des criminels mais où Vidocq a ses entrées pour y avoir vécu. Vidocq est assez bien représenté dans cette BD avec une certaine ressemblance physique avec les gravures de lui que l'on connait. Seule sa couleur de cheveux a changé puisqu'il a ici des cheveux noirs. Une série fantastique au 19ème....tout ce que j'aime !!
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Projet "GOTHIC VIDOCQ" Scénario : Richard D. Nolane - Dessin : Mattéo Bussola Éditions Soleil © Voici la présentation de cette nouvelle série consacrée à Vidocq :"Loin des série télévisées, anciennes ou récentes, le voici confronté à cet univers gothique alors si en vogue dans la littérature d'angoisse de son époque...Le T1 s'intitulera «Le vampire de la Grande Armée» et le T2, «Le complot Frankenstein».". Ce projet semble avoir été abandonné toutefois RD Nolane a pu concrétiser son envie de mettre en scène Vidocq dans la BD décrite ci-dessous. |
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"VIDOCQ"
Scénario : Richard D. Nolane - Dessin : Sinisa Banovic - Couleur : Matteo Vattani Éditions Soleil © 4ième de Couverture : "En cet automne 1813, l’Empire de Napoléon vacille, ce qui favorise le crime. À la Préfecture de Police de Paris, au Quai des Orfèvres, une petite révolution a pourtant eu lieu deux ans plus tôt lorsque l’ex-bagnard évadé Vidocq a été nommé à la tête de la toute nouvelle Sûreté, une brigade efficace exclusivement composée de criminels repentis. La Sûreté, et surtout son chef, sont aussi devenus les bêtes noires de certains policiers de la Préfecture, qui, comme l’inspecteur Javert, ne supportent pas les méthodes « borderline » et surtout les résultats de Vidocq, célèbre pour sa mémoire photographique des visages et son spectaculaire talent pour les déguisements. Mais Vidocq, sa notoriété aidant, est vite appelé à démêler des mystères sanglants au-delà des sphères de la pègre. Comme celui du suicide au pistolet en pleine messe à Notre-Dame de Paris d’un colonel baron d’Empire et qui dissimule bien autre chose que la douleur d’un père anéanti par la mort de son fils en Russie…"
Ce que j'en pense : Régulièrement Vidocq se rappelle à notre bon souvenir : Livres, spectacles, articles, références dans les médias et bandes dessinées. RD. Nolane, scénariste aussi talentueux que prolifique, avait déjà fait revivre notre héros dans un excellent album intitulé « Alchimie » (voir la critique sur cette même page), illustré par Olivier Roman. Aujourd’hui encore il ressuscite Vidocq pour notre plus grand bonheur. RD. Nolane m’avait déjà parlé de son projet, il y a quelque temps déjà, mais il voulait insuffler une dimension fantastique aux aventures de Vidocq dans une série intitulée GOTHIC VIDOCQ. Le concept paraissait très alléchant et novateur. Finalement, Richard s’est orienté vers une version plus réaliste de Vidocq, et quand je dis réaliste, je crois que l’on peut difficilement l’être plus. Ci-dessous une petite liste es attraits de cette nouvelle Série. Commençons par l’aspect extérieur de l’objet. Tout d’abord on observe que l’album ne s’inscrit pas dans la collection 1800 des éditions Soleil comme on aurait pu le penser. La série 1800 se caractérise visuellement par des couvertures atypiques et élégantes, ici nous avons affaire à une présentation plus classique. La collection n’est même pas évoquée. La couverture est sobre, la silhouette de Vidocq se détache sur la façade de Notre-Dame. Les nom du scénariste, du dessinateur et du coloriste sont mentionnés. Je suis plus réservé sur le 4ème de couverture car si le paysage parisien est magnifique, le dessin de Vidocq me gêne. Le côté exagérément décidé du personnage, le regard plutôt féroce, enfin un je ne sais quoi de sauvage qui ne cadre pas et fait plutôt penser à Mr Hyde qu’à Vidocq mais c’est une impression toute personnelle. La couverture s’ouvre sur une double page figurant une table où sont disposés des postiches et des accessoires de déguisements avec en ombre, la silhouette d’un homme en haut de forme. Un dessin simple qui évoque l’une des nombreuses méthodes de Vidocq pour infiltrer le milieu. On entre enfin dans le vif du sujet. Je ne dévoilerai évidemment pas ici l’intrigue de cette aventure mais me contenterai d’en donner les points forts. Le dessin : J’avoue que je ne connaissais pas Sinisa Banovic mais je trouve que son style est parfaitement adapté au 19ème siècle. Le Paris et l’ambiance sont parfaitement rendus. Les décors intérieurs et extérieurs sont précis avec beaucoup de détails ce qui accentue encore l’ambiance réaliste des scènes. Les personnages sont bien typés, les costumes et accessoires bien rendus (une petite réserve pour le chapeau du Vicomte, un peu « too much »). Le visage de Vidocq est bien rendu, il a l’aspect massif décrit par ses contemporains donc très réaliste (c’est vraiment le maitre mot de cet album). Les personnages sont expressifs, les mouvements naturels, graphiquement, c’est un très bel album et le style réaliste du dessin convient parfaitement. La couleur : On a souvent tendance à minimiser le rôle des coloristes et pourtant, ce sont eux qui apportent l’ambiance, la lumière, qui font que l’action est bien représentée et visible, qui donnent le ton d’un album. Quand on entrouvre un album de BD, c’est parmi les éléments qui vont donner une bonne impression ou non, une envie de continuer ou pas. Dans cet album, l’association Banivoc-Vattani fonctionne parfaitement. Les intérieurs, les extérieurs sont bien mis en valeur, pas de couleurs criardes, des tons parfaits pour une aventure historique. J’espère que pour la suite des aventures de Vidocq, cette paire dessinateur-coloriste sera conservée car j’ai beaucoup de mal à accepter les changements de style trop fréquents ou trop éloignés dans une même série. Le scénario : RD Nolane est un habitué des histoires policières et un très grand connaisseur de notre ami Vidocq. Ces connaissances associées à une bonne documentation sur le personnage et l’époque ont fait que cette aventure est tout à fait le genre d’enquête qu’aurait pu vivre Vidocq. L’intrigue, les moyens utilisés, le langage avec l’utilisation de l’argot, la bande à Vidocq, les lieux dans lesquels Vidocq avait ses habitudes, les personnages historiques rencontrés (Sauf J....T). Je ne dévoilerai rien de l’histoire mais elle contient tous les ingrédients d’une bonne enquête policière historique. Au final, et même si le projet m’avait séduit, je ne regrette pas que RD Nolane ait opté pour un Vidocq réaliste plutôt qu’un Vidocq Gothique. C’est une vraie réussite. Si vous êtes sur mon site et que vous lisez ces lignes, c’est que Vidocq vous intéresse et s’il vous intéresse, cette BD est faite pour vous. Voilà, rien d’autre à ajouter sinon que j’attends la suite avec impatience. |
Bandes dessinées AYANT UN LIEN PLUS OU MOINS PROCHE AVEC Vidocq
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Docteur
Monge (T5), Les chiens rouges Daniel Bardet, Eric Chabbert - 2002 - Glenat © [Collection personnelle] L'histoire : "Rosine, la jeune prostituée, a été assassinée car elle en savait trop ! Monge et Ménard en ont désormais la certitude. Mais lorsque Ménard se fait tuer à son tour, tout se complique pour Monge... Il est alors plongé au coeur d'une intrigue où se mêlent assassinats et conspirations, enquêtant tant dans les bas-fonds que chez les puissants notables..." (4ième de couverture) Ce que j'en pense : Le héros principal de cette série est le Docteur Monge, médecin exilé à la campagne qui vit avec sa fidèle servante Ninette. Monge est un bon vivant, il aime les femmes, l'aventure et ses occupations vont bien au delà de celles d'un simple médecin. J'aime beaucoup l'ambiance de cette série et le dessin d'Eric Chabert. Vidocq est évoqué dans une simple bulle page 35 où l'on apprend que le Policier qui enquête en parallèle avec Monge est un ami de Vidocq. |
Double Masque (T1) Dufaux et Jamar - 2004 - Dargaud © [Collection personnelle] L'histoire :
"Paris, 1802. Bonaparte vient d’être proclamé
premier consul et Fouché, hostile à cette nomination, a quitté le
ministère de la Police. Les deux hommes ont pour l’heure l’obsession
commune de récupérer un objet volé dont le contenu peut bouleverser leur
destin. Un certain François dit « la Torpille » se retrouve contraint de
ramener l’objet dérobé et détenu quelque part dans les sordides
bas-fonds… Ce que j'en pense : Le titre prévu à l'origine était "Vidocq" T1 mais est devenu "Double Masque". Vidocq n'y apparaît pas toutefois le personnage principal (la Torpille) en est le curieux sosie :
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![]() T1: Moucharabieh ![]() T2: La Sphinge ![]() T3: Danses du ventre |
Pyramides
(Cycle en 3 épisodes) Sophie Balland et Didier Quella-Guyot - 2004 - Emmanuel Proust Editions © [Collection personnelle] Tome I : Moucharabieh :
"Une vague de crimes
égyptisants ensanglante la capitale. A chaque meurtre, le même rituel :
cadavre égorgé, tête momifiée... Or, les victimes appartiennent toutes à
une confrérie créée pendant la campagne de Bonaparte en Egypte. Un début
de piste pour l'inspecteur Rochelle...
Tome II : La Sphinge :
"Un à un, les membres de la
mystérieuse confrérie de la Sphinge sont retrouvés assassinés...
L'inspecteur Rochelle part au Caire où il pense trouver la clé de
l'énigme. Mais Makeda, sa maîtresse nubienne, ne lui a pas tout révélé :
elle est en danger.
Tome III : Danses du ventre :
"La résolution de l'énigme de ce polar qui se déroule dans les décors
magiques de l'Égypte antique : La pyramide de Saqqarah, La Cité des
morts...et dans les lieux égyptiens de Paris : Le Père-Lachaise, La
Fontaine du Fellah..." Cette bande dessinée est magnifique tant par l'histoire de Didier Quella-Guyot* que par les dessins de Sophie Balland**. Le scénario est passionnant (une enquête policière matinée d'orientalisme) et l'évocation de Paris est riche en détails historiques. A conseiller à tout ceux qui aiment l'Egypte et le XIX ième siècle. ________________________________________ Mention spéciale pour le dessin de Sophie Balland et pour la mise en page des larges cases de cette BD qui la rende si agréable à lire. J'espère beaucoup que Nivôse et Victor vivront d'autres aventures et que notre héros reviendra sur la capitale afin que Sophie nous livre encore de superbes vues du Paris du XIXème siècle (qui sait, peut-être que Nivôse pourra y rencontrer Vidocq ?)
*
Didier Quella-Guyot : Professeur de lettre, critique littéraire,
scénariste et passionné de BD. D'après ce que j'ai pu lire sur lui,
c'est un grand défenseur de la BD dans le monde de l'enseignement (je
l'applaudie donc à 2 mains !!).
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Double assassinat dans la rue Morgue JD Morvan - Fabrice Druet - Wang Peng - 2008 - éditions Delcourt © [Collection personnelle] 4ième de Couverture :
"Jamais crime si mystérieux n’a été commis à Paris : deux femmes
sauvagement assassinées, sans mobile apparent, ont été découvertes, rue Morgue,
dans leur appartement condamné de l’intérieur. Bon nombre d’individus ont été
interrogés, mais rien n’a transpiré qui puisse jeter quelque jour sur l’affaire.
Ce que j'en
pense :
Que de talents réunis dans cet album
! : L'auteur de la nouvelle à qui il faut tout d'abord rendre hommage, à savoir
Edgar Allan Poe (on ne le présente plus !), ensuite le scénario que JD Morvan
(scénariste de nombreuses BD dont l'excellente série "Sillage") en a tiré puis
l'excellent dessin de Fabrice Druet (Site
et Blog) qui sait si bien rendre l'ambiance du XIXe
et enfin aux couleurs de Wang Peng (dessinateur chinois de la série "Au bord de
l'eau") qui rehaussent parfaitement de dessin. |
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L'espion de l'Empereur Bruno Falba - Sibin Slavkovic - 2012 - éditions Joker Editions [Collection personnelle] 4ième de Couverture :
"1805, la Troisième Coalition déclare la guerre à la France.La Grande Armée
stationnée à Boulogne marche sur l’ennemi. Ce que j'en pense : Dès que j'ai su que Bruno Falba était de cette aventure, je savais que la qualité serait au rendez-vous (une passion pour Vidocq nous ayant rapproché jadis).
Concernant le dessin de Sibin Slavkovic :
Il est très adapté à ce type de récit (même si je ne suis pas très fan de la
ligne claire qui ne donne pas toujours la force nécessaire aux traits). Le
dessin est réaliste donc parfait pour le récit historique. Les cases
panoramiques de combat sont vraiment magnifiques. Pour ce qui est de l'aspect de
Schulmeister, il est assez éloigné des portraits que j'ai pu voir de lui mais
bon, Vidocq a souvent subi le même sort alors même qu'on en avait un description
assez précise. Et le Schulmeister historique n'avait pas vraiment un physique de
héros de BD. Cela fait partie des petits arrangements de l'histoire et son
interprétation. Mais l'aspect "plus héroïque" de Schulmeister me semble une
condition siné qua none pour attirer un public plus jeune. Concernant le
scénario de bruno Falba : Difficile d'en donner un avis car ce sont les
faits historiques qui sont racontés. Sont-il bien racontés ?...oui,
indéniablement : On sent la recherche historique, la progression dans les étapes
de la machination, l'importance de toute la chaîne d'espionnage autour de
Schulmeister (même si mes souvenirs sur le personnage sont un peu vieux, je dois
avoir 2 ou 3 livres sur "Mr Charles" mais ne les ai pas relu depuis
longtemps)....bref, un vrai roman d'espionnage.
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