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La préfecture de Police a été créée sous Napoléon Bonaparte, alors 1er Consul en 1800. C'est l'héritière de la Lieutenance Générale de l'ancien régime. Fouché y régna en tant que ministre de la Police pendant 10 ans.
Les Ministres de la Police
Fouché, Joseph (Duc d'Otrante) (1759-1820)
"Né
le 21 mai 1759, ayant suivi des études chez les oratoriens nantais, FOUCHÉ se
passionne pour les sciences au collège de Niort, puis enseigne à Saumur, Juilly
et Arras où il rencontre ROBESPIERRE en 1788. Préfet des études en 1789, il
devient avocat après l'adoption de la Constitution civile du clergé et s'inscrit
en 1790 chez les Jacobins.
Elu député en 1792, il vote la mort du roi et est envoyé en mission à Nantes,
dans l'Aube, la Nièvre et Lyon où il organise une terrible répression contre
nobles et ecclésiastiques. Il s'éclipse peu avant la chute de ROBESPIERRE pour
réapparaître après Thermidor. Arrêté pour babouvisme il est finalement amnistié.
Protégé par BARRAS il est nommé ambassadeur en Hollande, avant d'obtenir le
portefeuille de ministre de la Police en juin 1799.
Appuyant le coup d'Etat du 18 brumaire, il reste ministre de la Police où il
s'emploie à créer un réseau de police secrète efficace. Suscitant la méfiance du
Premier Consul, il est nommé Sénateur et voit son ministère supprimé, conservant
toutefois un rôle dans l'arrestation de PICHEGRU, MOREAU et le duc d'Enghien.
L'avènement de l'Empire voit son retour au poste de ministre où il brille par
son efficacité et son zèle. Ses intrigues parallèles avec TALLEYRAND jouent
pourtant contre lui, le désormais duc d'Otrante est exilé en juin 1810 à Aix. Le
déclin de l'Empire lui permet de revenir, gouverneur des îles Illyriennes en
1813, puis de nouveau ministre de la Police sous les Cent-Jours en 1815.
Maintenu quelque temps en fonction par Louis XVIII, il est condamné à l'exil et
à l'errance en Europe Centrale par la loi frappant les régicides en 1816, le roi
ne lui ayant pas accordé d'amnistie. Il meurt le 26 décembre 1820."
[Source biographique http://www.senat.fr]
Depuis le 3 juin 1810, c'est le général Savary, Duc de Rovigo qui est le 11ème ministre de la Police succédant à Fouché écarté de son ministère par ses intrigues politiques.
Savary, René (duc de Rovigo) (1774-1833)
"Après s’être engagé comme volontaire dans le Royal-Normandie en 1789, René Savary (1774-1833) servit à l’armée du Rhin en 1792, puis, en 1797, il devint chef d’escadron et aide de camp de Desaix. Avec ce dernier, il partit pour l’Egypte et l’Italie. En juin 1800, Bonaparte fit de lui son aide de camp. Le 6 septembre 1801, Savary devint colonel, commandant la gendarmerie d’élite, et en 1803, il fut promu général de brigade. Sous le Consulat, Bonaparte l’employa à des missions politiques. Il se rendit dans les départements de l’Ouest à la recherche des complices de Cadoudal. C’est à cette époque que se place l’épisode de l’enlèvement du duc d’Enghien. Sous l’Empire, devenu général de division, il participa avec la Grande Armée aux campagnes de 1805 à 1807. Sa victoire à Ostrolenka sur les Russes, le 16 février 1807, lui valut le grand aigle de la Légion d’honneur. Après la paix de Tilsitt (8 juillet 1807), il fut envoyé en mission auprès du tsar jusqu’en janvier 1808.
Créé duc de Rovigo en mai 1808, Savary fut nommé ministre de la Police générale à la place de Fouché, le 3 juin 1810. Lors de la reddition de Paris en 1814, il accompagna Marie-Louise à Blois. Pendant les Cent-Jours, il fut nommé premier inspecteur général de la gendarmerie. Il voulut accompagner l’Empereur à Sainte-Hélène mais il fut conduit par les Anglais à Malte où il resta enfermé sept mois. Il y prépara ses Mémoires et parvint à s’évader en avril 1816. Ayant été condamné à mort par contumace en France le 24 décembre 1816, il ne revint à Paris qu’en 1819. Il fut finalement acquitté lors d’un second procès. Le 6 décembre 1831, il fut nommé gouverneur des possessions françaises en Afrique et commissaire en chef du corps d’occupation en poste à Alger. Il mourut le 2 juin 1833 à Paris. Il avait épousé le 27 février 1802 Marie Charlotte Félicité de Faudoas Barbazan de Segnanville, cousine des Polignac. Il en eut sept enfants."[Source biographique http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr]
Organigramme de la Police au moment où Vidocq prend ses fonctions et inaugure la brigade de sûreté (Source "Histoire de la Police" de Georges Carrot ed. Tallandier)
La Préfecture de Police au temps de Vidocq
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