Extrait de Biographie moderne 1815 (Tome II DHA-Z)
. "Dubois (Louis-Nicolas-Pierre-Joseph), comte, conseiller d’Etat, préfet de police, législateur, commandant de la légion d’honneur, etc. Né à Paris, le 20 janvier 1758, il était procureur au Châtelet à l’époque de la révolution, dont il embrassa la cause ; devint ensuite commissaire du directoire près de la 10e municipalité de la capitale, et enfin membre du bureau central, après le 18 brumaire. Elevé peu après à la dignité de préfet de police, il montra dans cette place difficile beaucoup de sévérité, pour ne pas dire d’injustice ; se rendit l’instrument docile de la tyrannie de Bonaparte ; se prêta complaisamment à toutes les conspirations réelles ou factices, qu’il lui plut de faire naître ou d’inventer pour frapper indistinctement tous les partis, et obtint enfin le titre de conseiller d’état et la décoration de commandant de la légion d'honneur. On doit néanmoins ajouter qu’il rendit à la police de Paris une partie de son utilité première et qu’il perfectionna sous bien des rapports les diverses branches de cette importante administration. Remplacé en 1810, par M. le baron Pasquier, et rappelé au conseil d’Etat, il y siégea jusqu’à la déchéance de Bonaparte, à laquelle il adhéra le 11 avril 1814. Le collège électoral de Paris l’ayant nommé, en 1815, à la chambre des représentants, on l’y entendit, le 24 juin, proposer l’abolition de la confiscation des biens, et profiter de cette circonstance pour donner un dernier coup d’encensoir à Napoléon. « Le grand acte de dévouement qui vient d’avoir lieu, dit-il, le sacrifice magnanime fait par l’empereur à la face de l’Europe, est un grand exemple pour vous d’être justes ; vous dire un mot de cette belle page d’histoire de Napoléon, c’est tourner naturellement vos esprits vers le développement d’une conception généreuse, l’abolition de la confiscation des biens. » Depuis le retour du roi, M. le comte Dubois est rendu à la vie privée."
Un petit document de ma collection personnelle : Une lettre du 29/08/1805 du Préfet Louis-Nicolas Dubois